07/04/2011
Conseil général de l’Essonne, un front de gauche redonne sens à la politique
A l’occasion de l’installation du conseil général de l’Essonne, Marjolaine Rauze, Vice-présidente PCF chargée des affaires sociales, et maire de Morsang/Orge a prononcé au nom du groupe Front de Gauche, une intervention dont voici des extraîts.
"Monsieur le Président, Cher-e-s collègues,
Au nom du groupe Front de Gauche, je veux d’abord féliciter Jérôme Guedj, qui est maintenant notre nouveau Président et souhaiter également la bienvenue à nos nouvelles et nouveaux collègues élus.
PARITE NON RESPECTEE
Cependant, comme vous l’avez constaté à l’appel des membres de notre Assemblée, un premier constat suscite une nouvelle fois ma colère : avec seulement 9 élues femmes, l’Essonne compte une conseillère générale de moins que dans le précédent mandat. Et malheureusement, notre département n’est pas l’exception qui confirme la règle : avec 82% d’hommes parmi les candidats titulaires, ne soyons pas surpris de n’avoir au bout du compte que moins de 14% de femmes au sein des assemblées départementales.
Le mode de scrutin uninominal à deux tours entrave la représentativité des femmes en politique. Et son application aux conseillers territoriaux prévus par la réforme territoriale de Nicolas Sarkozy ne ferait qu’aggraver les choses. Comme le dit pudiquement l’Observatoire de la Parité, « cela ne place pas la parité sur la voie d’une amélioration ». C’est le moins que l’on puisse dire ! Et c’est une raison supplémentaire de tout faire pour revenir sur cette réforme territoriale porteuse de lourdes régressions démocratiques…
Outre ses conséquences néfastes pour la parité femmes/hommes dont je viens de parler, cette réforme éloigne les élus des territoires et des citoyens et pousse au regroupement autoritaire des communes et des intercommunalités. Conjuguée à la suppression de la taxe professionnelle, à la baisse des dotations d’Etat et aux conséquences de la RGPP, cette réforme concourre lourdement à la réduction des services publics locaux. Elle constitue un brutal retour en arrière sur les acquis de la décentralisation et prive notre démocratie d’une partie de sa substance.
J’ai noté avec satisfaction que toutes les forces de gauche ont condamné cette réforme et pris l’engagement de continuer à la combattre et de l’abroger en cas de victoire souhaitée l’an prochain. J’espère donc que chacun agira en conséquence, en sachant résister aux tentations de concurrences, voire de querelles de territoires, et aux appétits de « baronnies », sujets aussi éloignés que possible des exigences et des attentes des citoyens à notre égard…
CRISE ECONOMIQUE
Une crise économique bien sûr, dont les dégâts humains, sociaux et environnementaux sont loin d’être pleinement mesurés. Mais une crise dont les leçons n’ont nullement été tirées par ceux qui nous gouvernent. Combien de chefs d’Etat et de gouvernement, dont les nôtres, ont juré la main sur le cœur qu’ils allaient recadrer le système financier devenu fou, qu’ils allaient « moraliser » tout cela ? On allait voir ce qu’on allait voir… mais on les attend toujours.
Après avoir mobilisé des milliers de milliards pour sauver le système bancaire et financier victime de sa propre voracité, les gouvernants ont continué à leur laisser les mains parfaitement libres pour poursuivre leur folie spéculative, aujourd’hui sur l’énergie, sur les matières alimentaires, et contre les Etats, ceux-là mêmes qui les ont renfloués !
Car de l’argent, il y en a : 21 milliards d’€ de profits en 2010 pour les 5 plus grandes banques françaises ! 39 milliards pour les actionnaires du CAC 40 ! Les 326 milliards d’€, 1/3 de la richesse créée par les salariés, versés en intérêts et dividendes, voilà qui serait bien utile à l’Etat et aux collectivités pour répondre efficacement aux besoins sociaux et environnementaux et lutter contre les injustices.
C’est contre cette folie de l’argent pour l’argent que les peuples cherchent à se rebeller. En Grèce, au Portugal, en Irlande ou encore en Grande-Bretagne le week-end dernier, avec la plus grande manifestation depuis 10 ans dans ce pays, pour s’opposer aux mesures antisociales et de démantèlement des services publics. C’est le même élan qui a mobilisé des millions de manifestants en France l’automne dernier contre la réforme de casse des retraites. C’est la même exigence qui résonnera samedi Place de la Bastille contre la casse de l’hôpital public.
Et c’est pour se prémunir des exigences des peuples que ces beaux messieurs, si épris de liberté, quand et uniquement quand il s’agit de la liberté de circulation des capitaux, ont concocté le « pacte de compétitivité ».
Un véritable pacte d’austérité et de régression, pire encore que le traité de Lisbonne, concocté sans consulter ni le Parlement européen, ni les parlements nationaux, et qui s’imposerait aux Etats, indépendamment des choix des peuples, des citoyens, des électeurs, privés ainsi de toute alternative à l’austérité !
CRISE SOCIALE
Comment s’étonner alors de la profonde, très profonde crise politique et démocratique que connaît notre pays, comme bien d’autres en Europe et au-delà ?
Comment s’étonner qu’élection après élection, l’abstention batte des records et que le vote d’extrême droite se banalise et s’enracine, au point de voir des formations ouvertement extrémistes et xénophobes participer à différents gouvernements en Europe ? Comme il semble loin le temps où l’Autriche était mise en quarantaine suite à l’intégration du parti de Jorg Haider dans son gouvernement…
Pour ce qui est de notre pays – et les élections cantonales en attestent – il existe une responsabilité incontestable de l’UMP et de Nicolas Sarkozy. Avoir tant promis aux salariés pour tant donner aux privilégiés ne pouvait que semer colère et amertume. Mais penser faire diversion par une fuite en avant sécuritaire et xénophobe permanente ne pouvait que réhabiliter l’extrême droite, en crédibilisant son discours de division, d’exclusion et de haine.
Si la responsabilité du pouvoir actuel est écrasante, n’oublions pas pour autant les déceptions que la gauche a elle aussi généré, à plusieurs reprises. Quand elle a été en responsabilité, en n’ayant pas le courage de s’attaquer aux puissances d’argent, voire pire, en abdiquant par la soumission aux différents traités européens.
Nous les avons rencontrés pendant cette campagne et au-delà ces citoyens qui considèrent majoritairement que « les responsables politiques se préoccupent peu ou pas du tout de ce que pensent les gens ». Ne prenons pas à la légère que la politique suscite de la « méfiance » chez 39% d’entre eux et même du « dégoût » chez 23%. Ne prenons pas à la légère que 56% des Français disent ne plus avoir confiance « ni dans la gauche ni dans la droite ».
Le divorce est profond, il s’est élargi et touche aujourd’hui d’une manière nouvelle les élus locaux. Comme l’analyse le CEVIPOF, « les élus locaux sont appréciés par les citoyens comme des filets de protection contre la politique nationale. S’ils ne parviennent pas à jouer ce rôle, ils perdent eux aussi du crédit vis-à-vis de l’opinion ».
UN NOUVEAU SENS A LA POLITIQUE
C’est pourquoi notre département ne peut pas seulement être un bouclier social condamné à se fissurer sous les coups de boutoir d’un Etat soumis aux exigences du marché. Il doit être également un levier pour porter le débat, faire bouger les rapports de force, aider à l’intervention citoyenne, redonner du sens aux politiques publiques qui ne se réduisent pas à de la gestion de dossiers, de dispositifs, mais dont nous avons la responsabilité de faire vivre les finalités.
Face à la désespérance sociale grandissante, face au sentiment que la démocratie serait devenue une machine qui tourne à vide, un jeu stérile dont il n’y aurait plus d’intérêt à se mêler, il nous faut redonner sens à la politique, à la chose commune, à l’intérêt commun pour les affaires de la cité.
Car attention, un boulevard existe pour les idées d’ordre, surtout parées comme elles le sont maintenant d’un nouveau vernis social, et porté par un visage plus avenant qu’hier.
Ces graves questions sont posées à tous les démocrates, et évidemment à toutes les forces de gauche. Il y a urgence à les prendre à bras-le-corps, notamment là où nous sommes en responsabilité.
Face à ces défis, l’émergence et la consolidation du Front de Gauche depuis trois ans, lutte après lutte, élection après élection, constituent à mon sens un point d’appui pour notre peuple et pour toute la gauche.
UN FRONT DE GAUCHE SOLIDE
En Essonne, malgré une progression sensible des candidates et des candidats du Front de Gauche, réalisant 11,5%, deux des membres de notre groupe et de notre majorité n’ont pas été réélus. Je tiens à rendre hommage au travail inlassable qu’ont mené pour les habitants de leur canton et pour les Essonniennes et Essonniens Marie-Pierre Oprandi et Patrice Finel, dont les voix vont manquer dans cette assemblée.
La nouvelle progression du Front de Gauche pour la 3ème fois depuis les élections européennes et régionales, à 10% au plan national et plus de 220 élu-e-s dans tout le pays, le confirme bien comme la 2ème force politique à gauche. Une force pour construire du neuf à gauche, avec toutes celles et tous ceux qui veulent sortir notre pays de l’ornière. Un point d’appui pour construire un nouveau front populaire et citoyen.
C’est dans cet état d’esprit, constructif, exigeant, loyal et enthousiaste, que le groupe Front de Gauche entend contribuer au travail de notre assemblée, de notre majorité et de notre exécutif, aux côtés de Jérôme Guedj, notre nouveau Président.
Oui, il faut retrouver un espoir, un espoir pour le progrès, pour la démocratie, pour la solidarité et la fraternité.
18:18 Publié dans Canton sud, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : front de gauche, conseil général, marjaulaine rauze | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
04/04/2011
Le Front de gauche acte sa stratégie électorale
Hostile au présidentialisme, l’alliance devrait mener une campagne mêlant les deux échéances à venir, présidentielle et législatives.
Les leaders du Front de gauche ont bouclé leur texte sur la stratégie à adopter pour les échéances de 2012, alors que leur « programme partagé » reste encore à peaufiner.
Le document se veut une « posture politique sur laquelle aller ensemble aux candidatures communes », souligne Pierre Laurent (PCF). Hostiles au principe de l’élection d’un président de la République au suffrage universel, les partenaires du Front de gauche entendent « subvertir » cette logique en menant de front la campagne pour la présidentielle et les législatives.
Une façon de marquer la différence avec les partis qui privilégient le présidentialisme au détriment du parlementarisme. Ainsi, l’alliance mettrait en avant des milliers de candidats, dont celui qui portera ses couleurs à la présidentielle. Se voulant collective, la campagne serait animée, au niveau national, par un groupe présidé par une personnalité du Front de gauche, à l’exception de celui qui sera candidat à la présidentielle.
Fonctionnant pour les deux échéances électorales, ce collectif devrait être composé de représentants des partis de la coalition, de personnalités et de candidats aux législatives, ces derniers pouvant être des porteparole nationaux.
Par ailleurs, des collectifs de circonscriptions seraient créés. Forts de la « poussée » du Front de gauche aux cantonales, les leaders disent être ainsi « encouragés » à « amplifier (leur) démarche », selon Eric Coquerel (PG).
Le texte acte « notre accord pour développer la logique de rassemblement majoritaire », ajoute-t-il. « Il faut faire bouger la gauche sur un programme de transformation sociale et écologique radical », poursuit Christian Picquet (GU). « La question de l’alternative politique se pose à tous les gens de gauche, aux abstentionnistes et à tous ceux qui doutent de la capacité du système actuel à répondre à leurs exigences », renchérit Pierre Laurent (PCF).
15:09 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : front de gauche, pcf, pg, gu, programme, stratégie | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
30/03/2011
HOPITAUX : LE 02 AVRIL MOBILISATION GENERALE
Scandale du nouvel hôpital Sud Francilien
Lorsque le projet de destruction des hôpitaux de Corbeil-Essonnes et d’Evry-Courcouronnes décidé par le ministère de la santé de l'époque a été connu, la population s’est mobilisée avec tracts et pétitions en vain. Le but de cette opération était soit disant de faire des économies sans touché aux effectifs en personnels et sans diminué la qualité des soins au patients.
Ces affirmations se sont révélées fausses.
En réalité , a quelques mois de l'ouverture du site unique la démonstration est faites que ce partenariat
public privé est un véritable gouffre financier pour la sécurité sociale au profits des intérêts privés. Au final l'Etat sera locataire d'un bâtiment pour 42 millions d'euros par an pendant 30 ans.
Y aura t-il améliorations des soins pour les patients ?
En cinq ans, dans le sud de l’Essonne des services hospitaliers et des établissements ont disparu. Ces objectifs de casse de l’hôpital public continuent avec Georges Clemenceau de Champcueil, la maternité et la chirurgie à Juvisy ou encore la fusion programmée des hôpitaux de Dourdan et d’Etampes. Les conséquences de ces actes seront d’augmenter le nombre de patients de l’hôpital Sud Francilien. Alors dans quelles conditions les patients pourront-ils être accueillis dans ce nouvel l’hôpital qui verra en parallèle ses effectifs et son nombre de lits diminuer (120 personnes et 300 lits en moins). Sans parler des urgences, de la fermeture des blocs opératoires la nuit et des attaques en direction des services de psychiatrie...
Les hôpitaux doivent revenir en gestion publique.
L’Essonne n’est pas un cas isolé. Le gouvernement démantèle peu à peu l’hôpital public. Il agit en isolant, les établissements. Les uns après les autres ils subissent de violents dégraissages et finissent par s’opposer entre eux.
Une chose est claire, nous sommes face à une volonté d’étrangler les Services Publics afin de laisser la place au marché. L'hôpital public est garant de l'égalité de la population devant les soins contrairement aux cliniques privés dont l'objectif est de faire des profits.
C'est à une véritable régression de notre société à laquelle nous assistons impuissants, indignés,
Pour nous la santé n’est pas une marchandise
Pour la défendre une forte mobilisation est nécessaire
Rejoignez-nous et participez à l’élaboration de notre programme partagé pour 2012.
Et participer a la grande manifestation du samedi 2 avril, à 14h 30 place de la bastille
Appel du Front de Gauche d'Evry (PCF, PG, GU, Associatifs)
09:51 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, SECTION DU PCF D'EVRY | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hôpital, manifestation, front de gauche | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
14/02/2011
À l’issue de son congrès nous décidons de quitter le NPA.
Issu-e-s d’origines et de traditions politiques et militantes diverses, nous avions répondu à l’appel de la LCR de construire un nouveau parti rassemblant le meilleur des traditions du mouvement ouvrier et des différentes histoires de la gauche, pour proposer une alternative à la crise du capitalisme et au social-libéralisme. Mais au lieu d’être un facteur positif dans la recomposition de la gauche de transformation sociale et d’avancer vers une nouvelle force pluraliste et ouverte, le NPA s’est de plus en plus éloigné de cet objectif.
Ce congrès aurait dû être l’occasion de tirer les bilans d’une orientation politique qui, notamment lors des élections européennes et régionales, nous a amené à l’isolement. Il aurait dû permettre d’analyser et de comprendre les raisons de l’importante désaffection militante qu’a subi le NPA depuis son congrès fondateur et qui s’est notamment traduite par sa rétractation sur le seul courant de l’extrême-gauche traditionnelle autour de l’ex-LCR et de petits groupes. Cela n’a pas été le cas, les bilans n’ont pas été tirés. Si cette analyse avait été menée elle aurait permis, au sortir d’un mouvement social inédit, de comprendre l’attente de dizaines milliers de salarié-e-s, acteur-trice-s du mouvement social, syndical, associatif et politique, hommes et femmes de gauche et des classes populaires. Face à une majorité présidentielle devenue illégitime dans le pays, à un régime institutionnel de plus en plus décrié, une véritable alternative politique à gauche est attendue et indispensable pour mener la bataille idéologique et politique contre les responsables de la crise économique et de la misère sociale, ceux qui font payer cette crise aux peuples en France, en Europe, comme dans le reste du monde. Beaucoup n’en peuvent plus de l’éparpillement irresponsable da la vraie gauche qui l’empêche d’incarner une alternative crédible à un parti socialiste dont on sait qu’il ne fera pas autre chose qu’un Papandréou ou un Zapatero, une fois au gouvernement. Rassembler l’ensemble des forces politiques à la gauche du PS pour défendre en 2012 et après un programme en rupture avec toutes les variantes du libéralisme : telles sont les urgences de la gauche politique. Les déclarations de dirigeants du NPA pour une candidature « des luttes » ou « du mouvement social » ressemblent plus à une dérobade qu’à une avancée, puisque dans le même temps le congrès du NPA refuse d’engager la discussion pour chercher un accord politique avec les forces rassemblées dans le Front de Gauche ou la FASE. Ce n’est qu’en acceptant d’entrer dans une dynamique unitaire que l’on peut sérieusement engager la discussion sur le programme, et les candidatures les plus à même de représenter le rassemblement. Sans majorité politique à son congrès, le NPA se dirige à nouveau vers la répétition d’une politique isolationniste. Pour autant, nous considérons toujours que l’expérience accumulée par le NPA ne devrait pas faire défaut à la nécessaire recomposition de la gauche. Mais au regard des échéances sociales et politiques présentes et à venir, la priorité pour nous est désormais de participer à tous les actes concrets qui rapprochent de la constitution d’un front social et politique de la gauche antilibérale et anticapitaliste, qui fasse pièce à la droite sarkozyste comme à la montée de l’extrême droite, et propose une alternative crédible au social-libéralisme. Le Front de Gauche peut être un premier pas dans ce sens, en passant à une nouvelle étape de son développement, en s’ouvrant à d’autres forces politiques, en se transformant pour accueillir dans des collectifs toutes celles et ceux qui veulent les rejoindre sans nécessairement adhérer à l’une des organisations et ne pas se réduire à un cartel de sommet. Il faut impérativement que toutes celles et ceux, organisations, courants, citoyen-nes engagé-e-s, qui partagent cette même volonté d’unité fassent force politique ensemble. L’orientation majoritaire du NPA tourne le dos à cette perspective. Membres de la direction sortante nous en prenons acte et nous décidons de ne plus en être. Nous continuerons ce combat notamment avec le courant Convergence et Alternative et avec toutes celles et ceux qui partagent cet objectif, qu’ils aient quitté le NPA ou qu’ils y restent. Nous reprendrons par d’autres chemins le projet que nous croyions possible lors de la fondation du NPA. Leila Chaibi (ex-CE et CPN NPA L’appel et la pioche), Yann Cochin (ex-CE et CPN NPA Clamart), France Coumian (ex-CPN NPA Paris 19e), Maël Goepfert (ex-CPN NPA Paris centre), Danièle Obono (ex-CE et CPN NPA Aubervilliers), Anthony Smith(ex-CPN NPA Reims), Stéphanie Treillet (ex-CPN NPA 94) Communiqué publié dans Rezocitoyen
15:11 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : npa, front de gauche | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
10/01/2011
FRONT DE GAUCHE : CANTONALES - PRESENTATION
C’est à Longpont-sur-Orge, municipalité d’union de la gauche conquise à la droite et menée par une Maire du Parti de Gauche, Delphine Antonetti que le Front de Gauche et ses composantes (le PCF, le PG, la GU) viennent de présenter l’ensemble des candidats qui vont solliciter les électeurs à l’occasion des élections du 20 et 27 mars (voir compte rendu dans Evry-91).
CHRISTIAN PIGAGLIO CANDIDAT A EVRY SUD
Christian Pigaglio, conseiller municipal et communautaire d’Evry était présent à cette occasion ainsi que de nombreux militants de ce canton (Evry, Lisses, Bondoufle) et représentera le PCF à cette élection.
Il défendra le programme départemental du Front de Gauche présenté dont la ligne directrice est "résister, proposer, utilisez le Front de Gauche, ensemble, pour une Essonne à Gauche". Il contient de nombreuses propositions pour promouvoir l’emploi, l’éducation, la santé, l’environnement, la démocratie.
Localement ce programme déclinera sur des propositions spécifiques liées à la situation économique, à l’urbanisme, à la santé avec l’ouverture très controversée du nouvel hôpital qui se traduira par des suppressions d’emplois et une diminution du service public, au transport, à l’éduction…
L’axe central de la campagne en tenant compte notamment des prises de positions publiques du Maire socialiste d’Evry sur les 35h, sur la retraite, sur la TVA sociale sera : A EVRY POUR BATTRE LA DROITE, LA GAUCHE C’EST LE FRONT DE GAUCHE avec Christian Pigaglio.
PCF - FRONT DE GAUCHE : CHRISTIAN PIGAGLIO
envoyé par E-Mosaique. - L'info video en direct.
11:10 Publié dans ACTUALITES, SECTION DU PCF D'EVRY | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : front de gauche, pcf, antonale, evry sud | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
20/12/2010
Partenariat et projet commun
Par claude Mazauric, historien.
J’ai lu avec intérêt le « texte collectif » paru dans L’Humanité du 13 décembre sous le titre suivant, « 2012 : pour un rassemblement sans effacement du Pcf ». Après lecture, mon accord spontané avec le titre affiché s’est mué en désaccord radical avec le contenu du texte lui-même.
Tout le raisonnement qui fonde l’argumentation proposée, repose sur l’affirmation que l’élection présidentielle serait « le moment rare d’un débat fondamental sur le projet de société ».
La prétendue évidence de ce postulat, accréditée par tous les thuriféraires de la cinquième République (modèle 1958, révisé 1962) est également admise et réaffirmée sans discontinuité dans les rangs du Pcf depuis l’élection présidentielle de 1974, quoiqu’il n’ait pas été démontré, en une seule occasion, la validité durable de l’affirmation, ni son intérêt du point de vue de la valorisation sociale des idées et propositions communistes.
Au contraire, chaque élection présidentielle, à l’exception de celle très conjoncturelle de 1995, a accompagné, voire accéléré le processus ininterrompu de réduction d’influence puis de marginalisation politique et idéologique du Pcf. Cependant, en conséquence de la vérité dudit postulat qu’ils tiennent pour aller de soi, les signataires du texte en concluent que si le Front de gauche en arrivait à ne pas présenter à l’élection présidentielle de 2012 le candidat communiste (en l’occurrence André Chassaigne), la présence communiste serait compromise, notamment lors des élections législatives organisées dans la foulée. Mais aussi au-delà. Partant de cette prétendue évidence, le texte en question vise à discréditer par avance la candidature de Jean-Luc Mélenchon au cas où les partenaires du Front de gauche, toute réflexion faite, se décideraient à retenir l’hypothèse de sa présentation en commun.
Du coup l’évocation de la candidature possible de Mélenchon donne lieu à un véritable florilège de qualificatifs relatifs à sa personne et à son action qui dégoûteraient de voter pour lui n’importe quel militant lucide ou électeur averti : « intronisé par les médias », porteur d’un « gauchissement du discours » reflétant une « gauchissement démagogique » des propositions, partisan d’un « ciblage clientéliste » assorti de « gesticulation », accusé de vouloir « récupérer de façon démagogique pour la pervertir de façon réactionnaire, l’idée de réforme du système monétaire mondial », Mélenchon atteindrait finalement le comble de l’indignité en s’abandonnant au « populisme ».
On recourt ici à la même fameuse qualification de « populisme » à propos de notre allié Mélenchon dont on affuble simultanément, aussi bien la fasciste Le Pen stigmatisant les musulmans de France que le démagogue en chef Sarkozy qui promettait aux français, qu’il allait en réalité plumer, de leur permettre de « gagner plus » !
Du coup, ma question est simple : si Mélenchon est ce qu’en disent les signataires du texte, que faisons-nous encore avec un tel partenaire dans le Front de gauche ? Ne vaudrait-il pas mieux se préparer, dès maintenant, à mobiliser les 2% d’électeurs qui auront cru au grand avenir des « élaborations novatrices portées par les communistes », à rallier sans phrase au second tour le candidat ou la candidate du PS, comme on le fait régulièrement (sauf en 2002, pénible évocation !) à chaque élection présidentielle, puis à négocier, dans la contrition, le lundi de toutes les amertumes, le maintien de quelques sièges de députés à l’occasion des législatives qui suivront ?
Deux mots, SVP, à propos du prétendu « populisme » de Mélenchon. Je ne suis en rien un panégyriste de la verve dite « populiste » et j’ai toujours préféré lire Stendhal qu’Eugène Sue (qui fut victime de Badinguet, je le rappelle). Mais je constate, qu’autrefois, « populisme » n’était pas une injure même s’il paraît le devenir depuis peu.
Le « prix populiste » couronnait naguère des œuvres littéraires de grande qualité dont nos Lettres françaises rendaient compte avec faveur. Qui oserait tenir les poèmes de Paul Fort, les romans d’Eugène Le Roy, de Louis Guilloux, de Bernard Clavel, de Jean-Pierre Chabrol et de nombre d’auteurs d’aujourd’hui qu’on aurait qualifiés hier de « populistes », pour de vulgaires flatteurs du « mauvais goût » populaire ou de laudateurs des pulsions égalitaristes et carnassières de la « populace » ? Pourquoi reproche-t-on aujourd’hui à Mélenchon ce qui est admis de la part de Mordillat qui inscrit si bien son œuvre dans la tradition du Sang noir de Guilloux ?
Le procès hypocrite qu’on fait à Mélenchon à propos de son style oratoire ou de ses formules à l’emporte-pièce, est proprement insupportable à mes yeux, et je me dis que si l’on doit persister dans cette direction, force sera bientôt pour nous l’obligation morale d’instruire le procès rétrospectif en « populisme », aussi bien de Jacques Duclos en 1969 (« blanc bonnet et bonnet blanc », « balayer devant sa porte », etc.), que de Georges Marchais (le fameux « bureau » d’Althusser, derrière lequel il serait plus aisé de se mouvoir qu’à la porte des usines ; le « au-delà d’un certain seuil, je prends tout », etc.)…
Non, vraiment, ce n’est pas en raison de ses formulations que Mélenchon crève l’écran des médias où l’on cherche à le démolir autant qu’à le flatter, mais historiquement en raison du courage public qu’il a montré en 2005 en se séparant du PS sur la question du référendum européen, puis en osant renoncer à une quasi-sinécure de sénateur à vie dans l’Essonne à la seule condition de persister à servir de caution de gauche à un parti socialiste de plus en plus majoritairement rallié au choix du FMI, aux règles mortifères pour les peuples du commerce mondial, à la politique d’austérité de la BCE, à la strausskhanisation de toute la réflexion économique dans les cercles huppés de la « fausse gauche » comme osait dire audacieusement Georges Marchais au grand dam des ralliés à la tontonmania.
Un PS qui, aujourd’hui encore, disserte sur « l’égalité réelle » en paraissant ignorer que Babeuf (lequel a inventé la formule, ce qu’on se garde de dire) lui donnait le sens d’une réduction drastique de l’échelle des revenus : une proposition qu’on cherchera en vain dans les élaborations récentes du PS ! Enfin, je n’oublie pas que lors des délires anti-chinois qui ont submergé la France sarkozienne à propos du Tibet, du Dalaï-Lama et des JO de Pékin, Mélenchon a rédigé un texte salvateur à propos de la révolution chinoise qui a fait le tour de la planète et qu’on n’aurait pas moins apprécié s’il était venu de nos rangs.
Face au « texte collectif » qui nous est présenté, je vois au contraire une autre issue à l’échéance politique qui se présente : sans taire les éventuelles différences d’analyse, élaborer soigneusement le projet commun et partagé qui renforcera le partenariat au sein du Front de gauche et permettra d’en élargir l’assise socio-politique dans le pays. Sur cette base, après le vote des adhérents des formations politiques concernées, désigner le ou la candidat(e) dont la notoriété, mesurée par toute une batterie d’indicateurs fiables et établis en commun, assurera la meilleure promotion électorale du projet qui nous engagera tous. Et sur cette base préparer dans les meilleures conditions les élections législatives qui suivront, avec l’ambition de faire élire le plus grand nombre possible de députés soutenus par le Front de gauche : j’avais cru comprendre que telle était l’orientation fixée par le denier congrès du Pcf, dont visiblement les signataires du texte en question paraissent n’avoir que faire !
Il n’empêche : c’est à partir de cette orientation qu’il nous faudra nous déterminer et nous rassembler. Et ce sont les militants, seuls, qui en décideront.
AUTRE POINT DE VUE
C’est avec un sentiment de malaise que j’ai terminé la lecture de la tribune de Claude Mazauric dans l’humanité de vendredi 17 décembre 2010, tribune qui marque son désaccord avec l’appel collectif « 2012 pour un rassemblement sans effacement du PCF. »
C Mazauric fonde ce désaccord sur un contenu de l’appel qu’il accuse de viser à discréditer la candidature de Jean Luc Mélenchon.
Il affirme que l’appel à « l’évocation de la candidature possible de Mélenchon donne lieu à un véritable florilège de qualificatifs relatifs à sa personne et à son action qui dégoûteraient de voter pour lui n’importe quel militant lucide ou électeur averti : « intronisé par les médias », porteur d’un « gauchissement du discours » reflétant une « gauchissement démagogique » des propositions, partisan d’un « ciblage clientéliste » assorti de « gesticulation », accusé de vouloir « récupérer de façon démagogique pour la pervertir de façon réactionnaire, l’idée de réforme du système monétaire mondial », Mélenchon atteindrait finalement le comble de l’indignité en s’abandonnant au « populisme ».
Frottez vous les yeux et relisez l’appel. Vous n’y trouverez aucun de ces qualificatifs à propose de JL Mélenchon en dehors du gauchissent et de l’intronisation dans les médias (1), et pour cause : tous ces qualificatifs s’adressent tous soit au PS, soit à Sarkozy !
Le texte dit en effet
« Ce serait là se contenter d'en rajouter un peu dans le gauchissement du discours au gauchissement démagogique engagé par le PS. Cela ne ferait guère le poids face à Sarkozy qui va redoubler de démagogie, de populisme, de ciblage clientéliste, comme à propos de la dépendance, et de gesticulation au plan mondial avec la présidence française du G-20. Rivalisant avec DSK sur les problèmes financiers internationaux, il va tenter de récupérer de façon démagogique, pour la pervertir de façon réactionnaire, l'idée de réforme du système monétaire mondial. Quel gâchis de nos apports si le Front de gauche ne porte pas dans la campagne de l'élection présidentielle l'idée d'une monnaie commune mondiale, née dans les rangs du PCF, à l'opposé de la domination du dollar! »
Comment un historien habitué à l’étude des textes peut-il produire une telle trahison de l’un d’entres eux ?
Oublie de ses lunettes?
Ou calomnie volontaire dont il pense qu’il en restera quelques choses à la lumière du texte de Beaumarchais, « l’éloge de la calomnie » dans le barbier de Séville?
Travail de commande ?
En tout cas cela discrédite totalement le reste du texte et notamment sa défense du populisme (2) qui vise en fait à instaurer un Tabou sur toute opinion concernant le sujet « Mélenchon ».
Enfin C Mazauric évacue le contenu à construire en bas et réduit la chose à des accords électoraux de sommet.
Pour terminer revenons au texte de l’appel :
Il affirme d’entrée à propos de Mélenchon « Nous voulons partager le plus possible avec lui, comme avec d'autres d'ailleurs ».
Il précise qu’il « n’est pas basé sur l’idée d’une candidature pur sucre mais sur une candidature capable de porter des idées de transformation sociale : “Le Front de gauche a besoin d'un candidat capable de porter un contenu ample et aiguisé d'options en liaison avec les luttes populaires. Il lui faut un candidat ancré dans les aspirations du peuple, de démocratie citoyenne, qui vise au rassemblement le plus large pour changer la donne à gauche, afin de battre la droite et Sarkozy en faveur d'une politique vraiment nouvelle.”
Ce candidat ne doit pas être forcément communiste, mais pourquoi devrait-il systématiquement ne pas l’être? Et A Chassaigne, qui est le seul autre candidat, nous offre avec courage une opportunité.
(1) Mais le fait est attesté par Mélenchon lui-même qui dans une rencontre avec les « communistes unitaires » de P.Braouzec affirmait qu’il « n’envisage pas pour l’instant l’hypothèse que le PCF ne se prononce pas pour la candidature de JLM. Il pense pouvoir créer une dynamique irréversible, contourner l’enfer des discussions d’appareil en s’adressant directement au peuple, notamment à travers les médias. »
(2) C’est pourtant Pierre Laurent, secrétaire national du PCF lui-même qui affirmait début novembre, avant la réunion du gymnase Japy, à propos de Jean-Luc Mélenchon qu"on ne peut pas mener une campagne sur le thème du populisme alors que le président du Parti de gauche s'est fait remarquer ces dernières semaines par des déclarations fracassantes.
"Le populisme ne peut pas être l'orientation du Front de gauche" qui doit rester une "construction populaire et citoyenne qui parie sur l'intelligence".
Écrit par : Cailloux | 21.12.2010
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03/12/2010
Communiqué de presse, de Christian Pigaglio
Le scrutin cantonal des 20 et 27 mars prochains se tiendra, à n’en pasdouter, dans un contexte de crise aggravée, crise économique, sociale et politique.
Après un mouvement social inédit, tant par son ampleur, que par sonoriginalité, le rejet de la politique menée par Nicolas Sarkozy est clair. Il est urgent de construire des réponses politiques à la hauteur des besoins de la population.
Depuis 1997, la gauche gère le département. A l'écoute des habitants, lesConseillers généraux du Front de Gauche, ont contribué à faire avancer denombreux dossiers en Essonne.
Ces élections, les dernières avant le rendez vous des présidentielles et deslégislatives de 2012, doivent être le moment privilégié de sanctionner la politique de N. Sarkozy.
Les collectivités sont plus que jamais des pôles de résistance à la politique du gouvernement et du patronat.
Ces élections seront aussi un test et un enjeu pour la gauche.
Relais des exigences, des besoins des Essonniens, elles doivent réaffirmer la nécessité de politiques départementales dans une logique de service public.
Tous les sondages montrent que les français sont attachés aux actions de leur département, considérant que cette institution utile doit être préservée au même titre que les communes.
Le canton d' Evry Sud (Bondoufle, Evry Sud et Lisses) est renouvelable.
Candidat à l'élection cantonale, c'est avec volonté et énergie que j'entends agir et porter avec le Front de gauche une politique audacieuse au département.
Christian Pigaglio, militant syndical, conseiller municipal d'Evry, conseiller communautaire de l'agglomération d'Evry Centre
17:06 Publié dans ACTUALITES, Canton sud | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pigaglio, christian, canton, front de gauche | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |